lundi 12 avril 2010

Une émission télé sur "Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne", Michel Onfray

« Moi, j’ai tout lu !», à propos d’une interview de Michel Onfray sur Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne, Grasset, 2010.

L’interview télévisée dont je donne les liens ci-dessous vaut d’être regardée pour son poids idéologique. M. Onfray y est interrogé par un journaliste à propos de son livre contre Freud. Chaque parole mériterait commentaire et réponse mais je me contenterais de ce qui m’a frappée à première vue.
La victimisation :
Interpellé, il est vrai, par le journaliste, Onfray se présente d’emblée comme une victime de la pédophilie des prêtres, mais reconnaît qu’un évêque lui a fait des excuses. Cela nous met d’emblée du « bon côté » de la barrière, par glissement : il s’agit des victimes de la psychanalyse, chères aux anti-sectes, dont, à travers ce livre, Onfray prend la défense.
Le nazisme :
La psychanalyse est mise d’emblée du côté des grandes religions voire des fascismes (chez Onfray le glissement est facile et constant) du 20ème siècle, à côté du stalinisme et du nazisme. Mais oui, Onfray donne « toutes les preuves » dans son livre. Freud passe pour « un Juif libéral plutôt de gauche », et bien, non il a en fait négocié avec le nazisme et soutenu Goering par le biais de l’institut du même nom (il est avéré que cette affirmation est fausse. Freud a, au contraire de Jones plus tard, refusé de négocier avec Boehm, envoyé par Goering). Si ses livres ont été brûlés c’est seulement parce qu’il était juif, pas psychanalyste. (« Les Juifs gênaient le national-socialisme », précise M. Onfray, on appréciera).
Aujourd’hui comme hier, l’argent :
L’imposture freudienne est soutenue aujourd’hui par une « petite dizaine » d’individus en France qui y ont des intérêts financiers puissants. Freud, qui adorait l’argent (pourquoi alors Marie Bonaparte a-t-elle dû payer pour qu’il puisse échapper au régime en 38 s’il était milliardaire et copain avec Goering ?), se faisait payer 450 euros la séance, 5 fois par semaine !!! Effectivement, il ne doit pas il y avoir beaucoup d’analystes qui se font payer ce prix aujourd’hui… Donc c’est un complot de l’argent qui empêche que les vérités incontestables enfin mises au jour en France par Onfray aient été divulguées plus tôt. Rien à voir avec les concepts ni la philosophie, en fait… Onfray s’attend courageusement à être traité d’antisémite (il est vrai que l’idée d’un complot de l’argent en France pour soutenir Freud, le nom « juif » qui arrive pour qualifier Freud dans l’interview précisément quand on parle du nazisme, sont assez inquiétants). Mais Onfray n’est quand même pas pire que Freud qui a soutenu Dolfuss, Mussolini, Goering, alors, il ne va pas s’en faire pour si peu…
La mort :
La seule chose que Freud avait de bien : sa mort stoïque, d’autant que personne ne le supportait plus. Aimable, non ?
La morale :
Freud était immoral. Il a couché avec sa belle-sœur (Onfray en a les preuves) ; il prenait de la cocaïne donc c’était un drogué ; il prétend être un aventurier voire un conquistador dans une lettre à Fliess (c’est scandaleux) ; il a pensé que les filles hystériques étaient violées par leur père. Pour moins que cela, on l’enverrait volontiers en prison. Et un peu d’humour, Mr Onfray, ça existe pourtant chez certains philosophes, il est vrai que le populisme s’en passe en général.
La masturbation, la musique :
Freud avait des idées bizarres, il pensait que la masturbation était dangereuse pour les enfants et que les musiciens étaient intéressés par la pulsion anale, c’est évidemment « ridicule ». Onfray a-t-il lu cette exquise lettre à Abraham où Freud traite les philosophes de fétichistes ? N’est-ce pas grotesque aussi ?
Plagiat :Freud a tout pompé sur les philosophes, comme Empédocle pour la pulsion de mort ; Nietszche, Schoppenhauer, Hartman… Il n’a rien inventé, surtout pas l’inconscient. Il n’est qu’un philosophe plagiaire, déjà critiqué par Reich, Sartre, Deleuze et Guattari, Derrida (il se retournerait dans sa tombe, je crois, s’il entendait avec quoi on le met en série), et bien d’autres éminents philosophes incontestablement de gauche, comme Onfray.
Le placebo et les labos :
La psychanalyse guérit 30% des cas comme tous les médicaments, à savoir les bien-portants, c’est démontré par les labos pharmaceutiques. La psychanalyse est à égalité avec Lourdes comme prescription, la religion soigne les gens mais ça ne démontre pas que Dieu existe. Une question à M. Onfray : comment ça marche les placebos, comment opère la suggestion, ne serait-ce pas Freud lui-même qui l’a expliqué dans Psychologie collective et analyse du moi ? Bizarre aussi pour un philosophe aussi « pur » que M. Onfray de s’appuyer sur l’autorité scientifique et morale des labos pharmaceutiques en ce moment, non ? N’y a-t-il pas là des lobbys d’argent, autrement plus sérieux que les dix supposés psychanalystes français à 450 euros, qui prescrivent des molécules offensives en grand nombre et des psychothérapies cognitives en masse pour beaucoup d’argent, avec des justifications scientifiques souvent assez réduites ? Quel choix idéologique lourd de conséquences, Mr Onfray ! D’ailleurs, Freud l’a dit lui-même et vous le citez à l’appui, un jour la biochimie avec ses molécules permettra de résoudre les névroses et la psychanalyse sera inutile : ce jour de gloire est donc arrivé, Mr Onfray ?
Kant nazi :
Et j’en passe, que de perles moralistes, d’une idéologie populiste de bas étage, où l’on flatte tous les lieux communs (qu’est-ce qu’on en a à faire, de savoir avec qui couchait Freud, sauf par intérêt biographique ?), débitées avec une suffisance incroyable ! Parce que « Moi j’ai tout lu », en un seul été s’il vous plaît, en traduction française (incontestable comme chacun sait) et avec la correspondance aussi, guidé par Le livre noir de » la psychanalyse, un tissu génial de vérités, et coaché par Borch-Jakobbsen. Avec ces viatiques, on est sûr de tenir en main « toutes les preuves » !
Il y a deux ans, avec « Le songe d’Eichmann », c’était Kant qui était « compatible » avec le nazisme, « démontrait » de même Onfray, qui, là encore avait tout lu, contrairement aux professeurs de philosophie qu’il abomine. Lorsque Elisabeth Badinter lui disait que sa lecture était anachronique, et qu’en plus, il ne faisait que déformer les propos d’Hannah Arendt, il répondait juste par une petite moue. On ne va quand même pas se fatiguer à argumenter avec des philosophes sur des évidences comme le nazisme de Kant, tout de même !
Nous, pauvres dupes de la psychanalyse à sauver d’urgence, on lit Freud depuis des années, et avec l’allemand en plus, et aussi tous ses commentateurs internationaux, dont Lacan. Alors un été, ça nous paraît un peu court, MrOnfray ! Même si vous vous prenez modestement pour « le miroir de Freud »! Remettez-vous donc vite au travail !

Aglaé, le 12 avril 2010

Liens :
Onfray VS Freud [1/3]
http://www.dailymotion.com/video/xcwt1o_onfray-vs-freud-1-3_news

Onfray VS Freud [2/3]
http://www.dailymotion.com/video/xcwtc3_onfray-vs-freud-2-3_news

Onfray VS Freud [3/3]

23 commentaires:

  1. de Franz Kaltenbeck, franz.kaltenbeck@wanadoo.fr
    "Onfray ne dit pas explicitement que Freud était un Nazi, mais qu’il a collaboré “jusqu’à la fin avec le Göring-Institut” – ce qui est faux. Freud est d’ailleurs mort en 1939. Il a reçu en 1933 le psychanalyste Felix Böhm, collaborateur des Nazis, à Vienne. Böhm lui a dit que le gouvernement nazi ne voulait plus de juifs dans le directoire de l’Institut. Freud a réclamé une AG de la DPG (Deutsche Psychoanaytische Gesellschaft) pour décider de la présidence de la Société. Les membres ont voté contre les nazis et Eitingon est resté président – jusqu’a son émigration en Palestine."

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  2. Onfray, comme Nietszche, dont il reprend quasiment un titre pour cet essai, s'attaque aux idoles avec "un marteau".
    Pour déboulonner Onfray, il vous faudra attendre au moins une cinquantaine d'années.
    On lira alors, peut être, un livre du style "L'affabulation onfrayenne".
    Nous ne serons plus là pour voir cela!
    Mais, les philosophes, au moins en ce qui me concerne, m'auront aidé à vivre.
    Carpe diem!

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  3. Si la charge de Onfray me semble , avec vous, un peu extrémiste, je suis d'accord avec lui pour une lourde remise n cause du freudisme et de la psychanalyse en tant que technique médicale curative.
    Pour les thèses freudiennes , elles ont le fruit d'un petit bourgeois juif englué dans une société lourdement répressive et paternaliste. Ce qu'on peut lui reprocher c'est qu'il ait voulu faire de son analyse de l'esprit humain un constat universel. D'autant qu'à l'appui de ses thèses, il ne s'appuie que sur l'analyse de névrosés. C'est plutôt sur ce terrain qu'il faudrait l'attaquer plutôt que sur de prétendues déviances de sa vie personnelle

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  4. Critiquer le freudisme est tout à fait utile, et des philosophes comme Derrida l'ont fait d'une façon argumentée, qui a fait avancer la psychanalyse et la philosophie.
    Mais là, le niveau des attaques est bien bas : Onfray lui-même convient qu'il n'a découvert aucun fait nouveau, il s'agit surtout de se gargariser du fait que Freud a pris de la cocaïne, qu'il a peut-être eu une liaison avec sa belle-soeur, et autres choses bien connues depuis plusieurs années. La belle affaire, qu'est-ce que ça nous apporte ? Les rapports entre l'oeuvre et l'homme sont plus complexes que de collecter des ragots, tout de même, et se réclamer de Nietzsche pour ça est étonnant.
    Par ailleurs, sa façon de parler est déplaisante : que penser de sa comparaison dans le monde daté d'aujourd'hui entre écrire sur internet et graver des graffitis aux toilettes publiques ?
    Enfin, ce qui me frappe, c'est que 1 mois avant la sortie d'un livre lancé d'office comme un bestseller, Onfray ait la une de tous les quotidiens et hebdomadaires et des plateaux télés sans compter la radio : qu'est-ce que cela signifie ? N'est-ce pas une manipulation marchande et éhontée du public qui doit se passionner sans même pouvoir juger ?
    De même, pourquoi y a-t-il en France seulement deux journalistes "spécialisés" en psychanalyse ? Qu'est-ce que signifient ces monopoles ?
    le 19 avril, aglaé

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  5. Merci du passage Aglaé ! ;-)

    À peu de choses près, on pourrait dire qu'Onfray est à la philosophie ce que Claydermann à l'art pianistique, et encore ce n'est pas très gentil pour Richard ! :-D :-D :-D

    Bonne journée,

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  6. - "Les Juifs gênaient le national-socialisme", en effet, il y a de quoi réfléchir, voire franchement être sonné (on l'entend clairement dans l'entretien avec Giesbert).

    - Je pose un diagnostic bienveillant à votre appréciation, chère Aglaé : Onfray veut se faire haïr des psychanalylstes, cela, c'est évident. Mais qu'y a-t-il sous ce désir sans doute à demi-conscient ? Mon diagnostic : Onfray se sent (insconsciemment) tellement malade (ce qu'il est), et d'un autre côté a une telle trouille d'aller voir un vrai analyste (il a lui-même un jour pensé à le devenir, tiens tiens...), qu'il a pris le temps d'écrire ce "brûlot" (on a les brûlures qu'on mérite) pour que les analystes, furieux, lui donnent des interprétations (vengeresses) sur son cas. Tout ça pour ça !

    - D'autre part, il est très clair qu'Onfray souffre de n'être ni Freud, ni Nietzsche (ce dont personne ne doute). Alors je pose une question : pourquoi Nietzsche trouve-t-il grâce aux yeux d'Onfray ? Pourquoi est-ce Freud le "méchant" ? Serait-ce parce que Nietzsche n'a connu que le malheur toute sa vie ? Je m'interroge.

    - Une impression, que je tiens à partager avec ceux que cette "polémique" intéresse (comme symptôme de la haine de la pensée, cela va sans dire) : ne dirait-on pas, à voir Onfray sur son plateau de télévision, un petit enfant pris la main dans le sac de bonbons ? Le problème, à mes yeux, c'est que le sac en question est plein de la basse envie de nuire à ceux qui font profession d'apporter des soins à la souffrance psychique des autres. Serait-ce parce que, n'étant pas lui-même accessible à la psychanalyse ("névrose narcissique grave"), il voudrait détourner tous ceux qui, plus jeunes et surtout plus courageux, pourraient en retirer quelque chose de bénéfique ? La haine, encore et toujours... Freud avait donc raison !!

    - Un 2ème diagnotic à votre appréciation (Freud parlerait peut-être de surdétermination, voire de paranoïa): Onfray, conscient de n'avoir pas un auditoire très choisi, et déçu de cette réalité qui le met à sa juste place parmi les penseurs ou auto-proclamés, décide dans un état de semi-lucidité de se venger de ceux qui l'aiment (lui qui est si médicocre) en les privant de l'envie d'aller se faire soigner l'âme chez un vrai psychanalyste. Autrement dit : "puisque je suis si mauvais, vous le serez avec moi". Est-ce tarabisoté ?

    - M. ONFRAY, vous n'êtes ni Freud, ni Nietzsche, mais si vous le vouliez bien, je vous soignerais volontiers... Et pour pas trop cher !

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  7. Vous avez beaucoup de courage de vouloir l'analyser ! Difficile avec qq qui prend tout au premier degré et n'a aucun sens de la métaphore plus le degré zéro de l'humour, bref, un peu sinistre ; il y a des paranoias plus drôles... Schreber couchait avec Dieu, c'est quand même plus intéressant que cette obsession de la masturbation! A mon avis, le mieux (question technique de la cure) serait de dormir face à lui : cette histoire de Freud qui s'est endormi avec Marie Bonaparte a l'air de le mettre vraiment hors de lui !

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  8. Vous êtes cruelle, Aglaé... ça le ferait vraiment pleurer de rage.

    Analytiquement vôtre.

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  9. J'avais découvert Michel Onfray il y a une vingtaine d'années en parcourant un article le concernant dans feu le journal "Actuel". J'avais été séduit par son appel à la remise en question des mécanismes de l'enseignement (il travaillait alors à l'université), un vent de déconstruction soufflant déjà à l'époque entre ses oreilles.

    J'étais fraichement sorti du cursus scolaire, plein de ma jeunesse et de mes rêves d'idéales, que des années passées sur les chaises (inconfortables) des salles de classe à observer l'activité professorale et à boire la soupe éducationnelle, avaient alimenté laissant en moi de solides interrogations sur le fragile exercice qu'est celui de transmettre le savoir...

    "Déconstruisons", voilà bien une affaire qui valait de laisser ma curiosité s'y attardait un petit peu d'autant que j'étais à l'âge que j'avais pas très construit d'ailleurs...ça me parlait...

    Deux livres de Michel Onfray plus tard (vingt ans donc, pas si curieux que ça quand même) et après être tomber par hasard sur "le grand journal" à canal+ dans lequel j'ai entendu un désir de débat et une éloge à ne pas se parler ni à s'entendre, comme votre petit blog, Aglaé, m'en offre l'occasion, je m'aventure à m'exprimer sur ce qui fait un peu de bruit en ce moment autour du dernier livre de Michel Onfray donc...

    Je préférais, et de loin, qu'il parle de revisiter les codes amoureux ou les codes religieux, qui relèvent tous deux de choses qui ont pas mal de kilomètres au compteur, que de remettre en question Freud, pour qui, même si son tableau est imparfait, jonché de quelques anecdotes criticables, j'arrive quand même à reconnaitre un bouleversement considérable de l'approche thérapeutique, un puit de directions nouvelles et modernes pour les sciences de l'âme, une clairvoyance dont je regrette qu'elle n'ait pas illuminé davantage notre philosophe, réduit, appauvri, à l'image d'une maison dont il ne reste à force d'en enlever les briques jour après jour, qu'un tas de cailloux inerte et silencieux...

    Michel Onfray ne dit rien...rien d'interessant sur ce coup là...

    J'attend "l'aurore des contribuables" !

    G.V.

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  10. "L'aurore des contributeurs" plutôt...lol

    Et puis je rajouterais en ayant vu (décidément il est partout en ce moment) notre philosophe dans une autre émission de télé ce soir, que même si son livre avait pour but de faire vaciller la psychanalyse sur l'édifice de ses origines qu'il conteste, afin soi-disant, qu'elle ne revête plus les apparats d'une pratique prépondérante et dominante, tant par la charge de sa complétude et de sa (trop répandue) notoriété assises sur la défense lobbyingué de tout ses fidèles (ne parle-t-il pas de quasi religion) s'acharnant à la faire perdurer, que par un diktat ou un dogme qui semble le "géner" et pas que lui, et bien je dirais simplement : transfert, autolargue, fulgure au poing et astéro hache, autrement dit : tout les combats sont bons à mener car "tout est langage"...

    G.V.

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  11. Les émissions télé se succèdent, toujours plus ennuyeuses. Onfray répète toujours,la même leçon, apprise par coeur comme dans les cours de morale à l'ancienne école primaire, presque une stéréotypie. Mais, fiévreusement, il s'est mis à compter : 20 années de lecture, 1 million de signes, 50000 signes de bibliographie... A quand un petit lapsus sur le montant de l'à-valoir chez Grasset ? Puis, le pauvre, la dernière fois, il a été saisi d'une grande inquiétude : et si, malgré tout ce déballage médiatique, on ne le lisait pas ? Si, bien qu'il ait comparé Freud à Dieu et Giesbert aussi, on ne comprenait pas qu'en fait, il faut en déduire que son "crépuscule" devrait, doit absolument se vendre aussi à 500000 exemplaires, comme on nous le répète chaque fois ? Et si les gens n'identifiaient pas vraiment freud à Dieu ? Il a bien compris que G. Miller n'avait pas tout lu, peut-être 300 pages a-t-il espéré tout haut ? A mon avis, l'intro et encore... Tout le monde pompe le CR de Roudinesco, c'est quand mêm moins ennuyeux que le livre...Du coup, il a inventé une petite coquille (une seule !) perdue dans les 624 pages qu'il relit chaque nuit pour s'apprendre lui-même par coeur : si on la trouve, qu'on le lui dise. Ca prouvera qu'on l'a vraiment lu !Mais qui se soucie d'une coquille au milleu de centaines de conneries ?

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  12. Oui, une coquille...je l'ai trouvé tellement enfantin de jeter au téléspectateur une et une seule raison de lire son livre...C'est touchant quand même...Il a peut être du mal à boucler les fins de mois...C'est pitoresque...Caricature de lui-même finalement...

    Je ne lirais pas ce livre...Aucun intérêt...Néanmoins comme je disais que tout les combats sont bons à mener, je ne fermerais jamais la porte à toute critique...Même celle de la psychanalyse...J'en suis un fervent défenseur...Surtout parce que je crois que là se joue quelque chose de fondamentale et de vitale...Dès lors le dialogue est ouvert, le débat passionné, comme il l'est depuis Freud...Onfray brasse du vent cette fois-ci...Il n'est pas malade...Il va bien alors...Pas si sur...Qu'il se confronte ne serait-ce qu'un instant au miroir dont il trouve qu'il n'est pas à remettre en question...Un miroir qui n'est pas coupable de renvoyer l'image qui s'expose à lui...L'objet est certe un prisme sans émotion ni loghorrée mais quand il s'agit des yeux, de la bouche, des oreilles, et de l'âme, voici un miroir somme-toute loin de toute relativité...

    Oui, il faut lire Onfray (entre les lignes si vous voulez) car il faudra, hélas, en parlait plus tard, puisqu'il devient dés lors (avec son "soleil couchant") quelqu'un qui s'y frotte (et qui s'y pique)...Un livre noir, une affabulation...Relisons Nasio, Hassoun, Dolto, Bettelheim, Klein, Abraham, Roustang, Jung, Lacan et Freud, Proust, Dostoievski, Sweig, Battinter, Kristeva et Bukowski...On en apprendra davantage...

    L'expérience de la réflection est une expérience de la perception...

    G.V.

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  13. Eh bien pas encore trouvée cette coquille messieurs et mesdames les intellectuels, moi je serais énervé à votre place. Alors je vais vous donner un indice: c'est la coquille du siècle cette erreur

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  14. Eh bien pas encore trouvée cette coquille mesdames et messieurs les intellectuels. Moi je serais énervé à votre place. Bon je vous donne un petit indice: cette erreur c'est la coquille du siècle.

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  15. tous ces commentaires ... on dirait la cour de l'église avant la messe .....
    que dites vous de toutes ces correspondances enfermées à washington et inaccessible pendant des années ??? c une drole de façon de faire pour un libérateur .......
    de toutes les façons il n'y a pas de possibilité de discussion ; c un debat avec des religieux
    onfray à la tv c pas pire que miller chez ........

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  16. Comme le dit Onfray vous n'avez pas lu le livre ou vous avez des lacunes et vous vous permettez (pour certains)de le critiquer ou de faire du blabla à la Freud. A ça y va la masturbation intellectuelle sur un sujet qui n'existe pas. On retrouve le même système d'argumentation qu'avec les croyants de toutes sortes. Mais vous n'avez toujours pas trouvé la coquille à ce que je vois. Ça vous rabaisse beaucoup à mes yeux.PL.

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  17. S'il y a une chose à chercher dans le livre de Michel Onfray, c'est certainement pas la coquille, mais plutot de quoi il retourne dans sa globalité...Néanmoins PL, tu vois un préchi précha dans ces quelques commentaires, là où il n'y a que des points de vue qui se défendent, légitimes dans leurs convictions, relatifs dans leur connaissance du sujet, passionnés et transigeants (dans la mesure où l'on puisse le faire)...Tu es toi même de parti pris en dénigrant celles et ceux qui s'expriment autour de ça...Donc tu prêches aussi pour ton église...J'accueuillerais volontiers de solides arguments...Les sarcasmes futiles, c'est bon pour les fins de soirées entre potes...Finalement, tu serais surement ravi que personne n'en débate, acceptant les choses passivement, si bien que tout le monde peut écrire n'importe quoi et on a rien à en dire !

    G.V.

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  18. Onfray mieux de ne plus en parler, c'est triste tout de même. Onfray a quelque chose à nous "vendre", cette impétuosité télévisuelle le raccroche à notre populiste époque. J'avais lu à l'époque le livre noir de la psychanalyse et il m'avait renforcé dans l'idée que la psychanalyse touche au fondamental humain, d'où son intérêt. C'est bien ce que Onfray nous dit avec cette fougue qui le fait ressembler à un ex-fumeur qui ne supporte plus la fumée. Et comme il n'y a pas de fumée sans feu... S'est-on déjà interrogé pourquoi le livre sort au moment où les écrits de Freud passent dans le domaine public et que de nombreuses nouvelles traductions sont proposées en librairie?
    Thierry R

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  19. En revoyant Onfray ce soir chez Ruquier, avec les commentaires générales de tout les invités, j'entend donc qu'il défend quand même un moyen pour tout le monde de pouvoir se construire...La philosophie pour lui, jouer la comédie pour une autre, chanter, peindre, écrire, parler, que sais-je encore...
    Le débat est clos je pense avec ça, car tout les moyens sont bons, la psychanalyse y compris, qui évolue encore aujourd'hui...
    Je terminerais avec ce que Boris Cyrulnik disait deux semaines auparavant toujours en présence de Michel Onfray, à savoir que Freud a replacé une chose essentielle dans le contexte moderne : la sexualité...

    G.V.

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  20. @ Thierry R : j'ai pensé la même chose, Grasset ne publie pas de nouvelles traductions, mais a certainement trouvé que c'était un bon cop éditorial de surfer sur la vague... Onfray est avide d'argent et d enotoriété et déteste Lacan depuis ses études (il le dit)
    @ GV : il a proposé Epictete pour soigner les névroses, laissez-moi rire... La vérité est quil n'a rien à proposer de sérieux...

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  21. N'est-il pas curieux de voir que quasiment tous les commentaires reunis dans ce blog vont dans le meme sens, a savoir,que tous sont unanimes pour dire que ce serait plutot Onfray qui affabule dans son dernier livre?
    Pensee unanime, pensee unique, pensee inique! Hum, hum... Ca sent la jalousie ou quelque chose d'approchant a mon avis.
    E.T

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  22. bonjour à tous, après avoir lu tous vos commentaires, qui ne sont pas une pensée unique à mon avis car cet argument peut convenir à d'autres blogs qui défendent Onfray envers et contre tout... peut-être que ces commentaires sont ceux tout simplement de personnes qui réflechissent sur la psyché et le pouvoir du psychisme sur notre vie de tous les jours, et la psychanalise est un moyen qui permet d'aller mieux, de progresser , qui n'est pas un travail narcissique contrairement à ce que j'ai entendu car vouloir se pencher sur soi c'est mieux se connaitre, vivre mieux, et être en accord avec soi c'est être en accord avec le monde qui nous entoure... Peut-être que l'erreur de Mr Onfray, dont je l'avoue, je n'ai fait que parcourir quelques pages d'un livre que je n'achèterai pas , est d'être trop médiatisé , de montrer une suffisance et une fatuité face à un sujet qu'il maitrise certainement moins bien que lorsqu'il parle de Nietszche ou de la philosophie ( là il est génial) . N'oublions pas qu'il est un professeur de philo et n'est pas parole d'évangile ne lui en déplaise ... Cordialement, C.

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  23. Oui Aglaë, Epitecte ou Nietszche ou Platon ou Onfray, on a pas finit de réfléchir métaphysiquement...
    L'être humain est un corps, une âme, une pensée, des émotions, un vécu, passé, présent et futur, des envies, des besoins, des choix, des joies, des peines, des relations, des liens, des déchirures, des traumatismes, des conquêtes, des victoires, des échecs, de l'amour...
    La vie simplement, qui devient compliquée parfois...
    Que chacun trouve midi à sa porte sans juger ni condamner...
    Onfray veut une tribune pour sa rhétorique, que ceux qui la partage s'en réjouïssent...les petites guéguerres d'opinion sont fatigantes...Laissons ceux qui ont d'autres aspirations, tranquillement contempler la tour de Babel recommencée...Car en effet C., se connaitre soi même, c'est déjà beaucoup...

    G.V.

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